R. M. Wilson | Eureka Street

 

Eureka Street | Robert McLiam Wilson

Babel • 10,90 €

                                    Contemporaine

 
Synopsis des quatrièmes de couverture

   " Belfast, début des années 1990. La ville vit au rythme des slogans de haine tracés sur les murs de briques, des bombes, des assassinats. Pourtant, au cœur de l’incendie, le quotidien s’obstine. Ici, on a appris à faire abstraction. Alors comme partout quand on a vingt, trente ans, on trafique la misère, on tombe amoureux, on s’oublie, on boit beaucoup, on se charrie, on retombe amoureux et on s’invente d’autres vies.
Jake Jackson, le catholique, son ami Chuckie Lurgan, le protestant, et tout ce que la ville compte de brinquebalants, activistes véritables ou amuseurs de galerie, narguent l’intensité dramatique de cette existence avec une légèreté salvatrice.
Peut-on se jouer de la guerre ? Avec cette petite bande, tout est possible. Au fond des pintes de bière, dans l’urgence d’un rire ou d’un mot d’amour, il y a, dans ce roman devenu culte d’un écrivain beaucoup trop rare, ce qui sauve lorsque tout s’effondre : la fougue, l’espièglerie et l’amitié. L’humanité.
".

Note personnelle

14/20

Avis personnel
 

/!\ +18 ans, propos; Sexisme, Misogynie, Raciste, Sanguinolent, Violence & Sexe /!\


    J'avais envie de sortir de ma zone de confort, j'avais envie de lire une œuvre qui se passe en Irlande, j'avais envie que le libraire choisisse un livre à ma place. Une belle surprise, je n'aurais jamais pris ce roman de ma propre initiative. Guerre civile, guerre de religion avec un groupe d'amis qui sent le sexisme, le racisme, la toxicité, la misère du monde, l'injustice... 

    Il n'a que 14 sur 20 car il ne me marquera pas plus que ça néanmoins j'ai "apprécié" cette lecture. Sacrément cru, des obscénités, un groupe de gars paumés don ont va suivre l'évolution de Chucky et Jake. Jake est un salopard, un connard qui maltraite son chat. Malgré cela il va prendre conscience de certaines choses, d'essayer d'être une meilleure personne. Chucky qui se la pète, qui fait le grand homme, une grande gueule. Un connard avec le chat de Jake également. 

    De découvrir le quotidien de ces hommes ou adulescents, dans leur petit monde malgré la guerre civile qui les entoure. Pourtant rien ne sera comme avant une fois qu'elle arrive en plein cœur, touchée par leurs proches. J'ai aimé l'ambiance, la manière dont il a posé Belfast, ces personnages. J'avais l'impression que chaque chapitre est un épisode d'une série. Je pense qu'il ferait un tabac sur Netflix ! De la bière, du cul et de l'action en Irlande. De savoir comment se prononce Aoirghe.

    C'était poignant par moment, de montrer que la guerre touche tout le monde, que ça change les gens en bon ou en mal. Que la société est malade, chacun pour sa gueule mais en même temps cette solidarité pour s'unir. C'est la merde, c'est toxique et on fait avec malgré tout.

    Je ne veux pas en dire plus sur ce roman de presque cinq cents pages, il se passe tellement de choses. J'ai été aspiré par les événements, on découvre en profondeur le tempérament de chacun(e). C'est très bien écrit malgré les vulgarités. J'ai levé les yeux plus d'une fois sur le sexisme et la misogynie, sur les propos à la limite du politiquement correct. Il est cash comme un Charlie Hebdo.


Et vous, votre avis sur cette lecture ?

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